vendredi 19 juillet 2013

Ritaline : l’Ansm rappelle les risques



Faut-il s'inquiéter de l'usage de la Ritaline ? L'Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) met ce mercredi à disposition des patients et de leur entourage, une brochure informative qui a pour but de rappeler les risques liés au méthylphénidate, les modalités de surveillance et les règles de bonne utilisation. Les effets secondaires sont notamment pointés du doigt.

La revue Prescrire mentionnait récemment du doigt l’effet coupe-faim du médicament induisant chez les enfants un retard de croissance (-2cm et -2,7kg par rapport à la moyenne) au bout de 3 ans de traitement.

De son côté, l'Ansm met en avant le risque cardiovasculaire et rajoute même dans sa brochure d'autres dangers existants. Parmi lesquels l'Agence évoque "des risques d'effets indésirables neuropsychiatriques et cérébro-vasculaires". De plus, l'Ansm indique que "les risques de mésusage et de dépendance nécessitent également une surveillance particulière".

Pour tenter de protéger aux mieux les patients, l'Ansm recommande, "un suivi régulier, en particulier de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque, de la taille et du poids chez l’enfant, de l’humeur et du comportement, une réévaluation régulière de la nécessité de poursuivre le traitement, ainsi que le respect des conditions d’utilisation permettent de limiter la survenue d’effets indésirables graves".

L'inquiétude de certains experts est renforcée par l'explosion de ses ventes de ce médicament. Le journal Le Parisien révélait  fin mai les ventes de ce médicament avaient augmenté de 70% entre mars 2008 et mars 2013. Pourtant, si l'on compare aux Etats-Unis, il semblerait qu'en France, la Ritaline soit peu prescrit. En décembre 2012, la Haute autorité de santé estimait en effet que le taux de prescription de Ritaline était de 0,15% dans la population d’âge scolaire. Il s'agit du taux le plus bas d'Europe. Or le trouble déficitaire de l’attention associé à l’hyperactivité concernerait, toujours selon la HAS, 5% des enfants d’âge scolaire, dont 2% souffriraient de sa forme sévère.

Source EGORA , Le Nouvel Observateur...



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